Perles Dorées ou Billes d’or ? C’est bien la première question que l’on se pose dès que l’on évoque ces perles hors du commun, étonnantes et surprenantes à la teinte emprunte de nombreux qualificatifs, est-ce vrai ou est-ce une adaptation industrielle de l’homme ? Notre imagination cherche des repères et nous tire vers des données déjà connues, sans y parvenir, car tout se mêle et ne donne pas une image définie dans l’absolu, admise par notre culture. Quelles sont elles ces perles dorées qui nous invitent à la rêverie ?
Les perles dorées sont elles tout simplement des billes d’Or ou est-ce autre chose ? Bien sûr qu’il s’agit d’autre chose, car elles sont légères, douces, satinées, luxueuses, elles se rapprochent de ce que pourraient être des billes d’or sans en être. C’est bien vers le milieu aquatique qu’il faut se tourner pour trouver une nature capable de faire ce genre de chose, cette nature est donc prodigieuse alors ! Le merveilleux est qu’il s’agit de » notre » nature, celle que nous connaissons, celle dans laquelle nous sommes tous, c’est bien elle qui est capable de faire ces perles dorées qui n’ont rien à voir avec des billes dorées ou des sphères en Or. Prenez tout ce qui caractérise une perle, trouvez les adjectifs qui correspondent le mieux, puis ajoutez la teinte » dorée », ensuite voyez une perle de grande dimension, entre 10 à 15 mm alors vous êtes tout proche de ce que sont ces perles tout à fait exceptionnelles.
Leur surface est comparable à celle des perles de Tahiti ou les perles blanches d’Australie, dans les mêmes régions du Globe. Leur milieu naturel se trouve plutôt vers les Philippines, au Nord de l’Australie. Ces perles sont également appelées perles des mers du Sud, car les fermiers Perliculteurs qui les produisent sont installés au Nord de la Nouvelle Guinée entre les eaux du Pacifique Sud et le flan droit de l’Océan Indien. Tout ceci, vous en conviendrez, vous invite déjà au voyage, on part vers des terres magiques où se racontent les histoires d’un luxe d’antan.
L’histoire des perles et de l’homme est née plus au moins dans cette région, après avoir pu ramasser pratiquement à main nu, en se baissant à marée basse des coquillages géants contenant des perles, l’homme aura été contraint par sa quête de découverte et sa soif de fortune, de plonger de plus en plus profond dans l’Océan pour en trouver encore et encore. Devenues rares elles avaient pratiquement disparues avant que la perliculture ne viennent les faire revivre. Cette démarche n’était pas sans risque et beaucoup de jeune gens, plongeant en apnée sont morts noyés. Ce n’est bien entendu pas ce qui a motivé Mikimoto à la fin du XIXe au Japon de se lancer dans la stabilisation du processus des greffes sur les mollusques en vue d’obtenir à maturité, quelques années plus tard : Une Perle. C’est pourtant de lui que va partir toute l’histoire de la Perliculture, jusqu’en Indonésie car Mikimoto et ses associés étaient toujours à la recherche de mollusques parfaits capables de supporter les greffes. Dans les années 1900 et celles qui suivirent deux émissaires Japonais Mrs Sukéo et Masayo Fujita ce sont intéressés à la Pinctada Maxima aux lèvres Dorées et lèvres Argentées, pour tenter l’expérience de la Perliculture. L’un capable de produire des perles dorées, l’autre des perles blanches aux reflets Argentés.
C’est plus précisément dans l’Archipel de Palawa au Sud Ouest des Philippines que se sont établies les premières fermes de Perliculture. Le succès ne fût pas immédiatement au rendez vous, non pas que la Perliculture ne fût pas apte à fonctionner mais que les perles ne plaisaient pas au monde de la Joaillerie. Trop grosses, trop colorées, trop surprenantes, pas assez blanches, pas assez discrètes. Il faudra attendre les années 1950 pour voir les premiers succès commerciaux de ces perles, il y a un peu le même chemin que celui suivi par les perles de Polynésie au départ détractées puis ensuite plébiscitées.
Comme dans toutes les pratiques de Perliculture, les Perles Dorées d’Australie n’échappent pas aux statistiques. 70% des mollusques greffés ne donneront rien et parmi les 30% restant seul 1/1000 est en mesure de présenter une perle pratiquement parfaite. Lorsqu’il est sujet de perle classée » Parfaite » il faut tenir compte d’un élément immuable qu’est le talent de » dame nature « . Ce talent c’est très justement la singularité de chaque chose, chaque vie. De simples différences pour faire la différence. Néanmoins notre monde moderne semble emporté par un vent de perfection qui le conduit à ne sacraliser que ce qui est « parfait » et ce qui est parfait est dénué de personnalité, c’est un paradoxe étrange mais bien réel. Certes les perles sans singularité de surface sont plus rares et de par cette rareté l’évidence est une valeur qui fait la différence, celle qui détermine valeur et prix. Puis, tout d’un coup, l’exigence n’est plus la beauté, mais bien la rareté. Attention à ne pas vous laisser emporter par cette vague sur laquelle seuls les plus fortunés peuvent se permettre de surfer. S’écarter un peu de ces critères permet de se faire plaisir avec des perles moins rares, donc moins onéreuses mais tout aussi précieuses. Elles sont toujours bien rondes, mais avec un peu d’attention vous verrez sur leur surface des signes de leur personnalité. Elles n’en sont pas moins belles, elles sont juste un peu moins onéreuse. Est-ce un mal est-ce un bien, c’est à vous d’en juger.
Les perles de tout le Pacifique Sud, sont les plus grosses perles de culture, certaines sont des résultantes de greffes à partir d’un nucléus d’autres sont le résultat d’une surgreffe pour passer aux dimensions supérieures. Certaines perles, dont la surface n’est pas considérée comme étant d’un lustre important, seront alors utilisées comme « surgrefffes » afin de motiver le mollusque à produire une perle de diamètre plus important mais aussi d’une surface plus belle. Seuls les professionnels peuvent s’y retrouver, les néophytes ne voient aucune différence, est-ce mieux ou moins bien, c’est à vous d’en juger car le plaisir à porter une perle issue d’une surgreffe ou non ne comporte aucune différence réelle. Ce sont des perles d’une surface étonnante, douce et satinée, dotées d’un lustre haut et puissant. Il y a une cinquantaine d’années elles n’étaient pas considérées, aujourd’hui elles font tourner les têtes. Si d’un seul coup d’un seul elles sont passées sur le devant de la scène, c’est sans doute pour des envies de changement, ou des actions de marketing, ou bien encore des curiosités de journalistes. Ces perles restent rares, même très rares, elles restent difficiles à trouver dans des qualités aux surfaces lisses, dépourvues de singularité. C’est pourquoi les prix s’envolent vers des sommets dont les cimes dont bien difficiles à apercevoir.
Le métier de perliculteur est difficile car l’investissement se fait sur un minimum de 4 à 5 années avant de voir la qualité de leur récolte, la déception est bien souvent au rendez vous, ils savent, malgré tout, encore et toujours s’émerveiller devant la récolte d’une belle pièce de l’un des mollusques sortis de l’eau. L’Océan est un environnement dur et brutal, le matériel souffre il doit être remplacé régulièrement et entretenu pour résister aux saisons les unes derrières les autres.
Ces investissements sont lourds et conséquents. Il n’y a pas que le matériel qui subit les assauts du Pacifique, les mollusques eux mêmes sont atteints, blessés ou tuer, par la violence des tempêtes par la prolifération d’algues, de planctons et de bactéries qui s’attaquent aux mollusques et les tuent. C’est alors des pertes sèches pour le Perliculteur.
Les perliculteurs s’arment de patience et usent de leur talent pour la plus grande satisfaction de milliers de personnes qui se font plaisir en s’achetant des perles tout à fait exceptionnelles. Ce sont des bijoux qui une fois entrés dans un foyer n’en ressortent que par la filiation.
Les Perles Dorées du Pacifique Sud sont une » chance » que la Nature nous offre pour jouir de sensations uniques. Nous pouvons nous émerveiller devant un tel spectacle et une telle réussite, si nous mettons tout en oeuvre pour protéger ce coin de nature, nous aurons la joie dans l’avenir de profiter durant de longues années de récoltes, rares mais bien présentes de ces perles hors du commun. Toute une collection de bijoux avec des perles dorées du Sud du Pacifiques vous attendent sur le site marchand NETPERLES.COM
